Différente de l’hypnose classique, l’hypnose ericksonienne se caractérise par le recours aux suggestions indirectes. En voici les principaux éléments :

La flexibilité, premier principe de l’hypnose ericksonienne

Erickson pratiquait une hypnose à la carte avec ses patients, il adaptait son approche en fonction du sujet. Lorsqu’il le jugeait nécessaire, il pouvait être très direct, voire autoritaire. Avec d’autres patients, il se montrait indirect et permissif. On raconte même qu’Erickson aurait insulté un sujet paralysé et incapable de parler suite à un accident cérébral. Le patient indigné se serait levé et aurait quitté la pièce en disant tout le mal qu’il pensait du médecin.

Le travail sur le symptôme, second principe de l’hypnose ericksonienne

Pour Erickson, le problème est un processus. En travaillant sur le symptôme, on change sa fréquence, son intensité ou encore son emplacement, et il est alors possible de modifier son motif.

L’engagement de l’inconscient, troisième élément de l’hypnose ericksonienne

Erickson était persuadé que seul l’engagement de l’inconscient par tous les moyens possibles pouvait faire bouger le symptôme. Et l’utilisation de suggestions, d’histoires, d’images permet d’utiliser toutes les ressources de l’inconscient comme les métaphores, les énigmes, les jeux de mots. Ce qui laisse toute liberté à la personne pour interpréter ce qui est dit, entrer en transe et diriger pleinement son attention sur l’intérieur pour y chercher du sens : un principe important dans la mesure où chaque personne est unique et où son traitement thérapeutique doit être aussi unique. C’est pourquoi Erickson considérait en effet que ce n’était pas au patient de se plier à la méthode mais qu’au contraire, il fallait se placer du point de vue du patient afin de l’aider à trouver ses propres solutions, à atteindre ses propres objectifs, sans jamais que l’hypnothérapeute ne cherche de quelque manière que ce soit à imposer ses propres idées.